Bonjour,
J'étais "secrétaire" mais dans des administrations. Autant dire que j'ai souffert des open space assez durement... Mon diagnostique existe depuis toujours pour moi. Mais le problème c'est que je n'ai pas été aidée. C'est ce qui a été le plus c'est de lutter toute une vie pour finir quand même par chuter... j'avais 40 ans. Ca fait huit ans. Je suis presque cinquantenaire ! Je suis vieille. Le recul c'est de me dire : Quelle drôle de vie. Mais nous vivons en Europe et il n'y a rien à faire la Suisse comme beaucoup d'autres pays est très très très en retard. Et puis c'est un fait, tout le monde ne peut être "intégré" c'est bien évident.
Mais bon... je vais mieux, je reconnais. J'accepte. J'ai accepté que la solitude et ma principale ressource, valeur, source de bien-être et de plaisir. Je marche beaucoup, j'observe beaucoup la nature, les animaux quand il y en a... j'ai fait beaucoup de mooc à un moment. Je me sens mieux depuis quelques temps. Je crois que je suis lente c'est tout. Moi aussi j'aimais bien passer des moments avec des personnes humbles - mais là, ces dernières années je me suis vraiment coupé de tout le monde. Maintenant, je crois que je reviens un peu...
hello,
tu as tenu le coup un bon moment déjà.
c'est normal de récupérer après cela.
content que tu trouves des équilibres
Will
ps: tu n'es pas vieille mais plus âgée et cela a des avantages et des inconvénients. il y a des cultures où l'âge avancé (ce qui n'est pas encore tout à fait ton cas je pense ) et reconnu et valorisé. j'ai peur que le productivisme et l'utilitarisme ait contaminé notre culture au point de voir les humains comme une "ressource" productive alors que nous sommes bien plus (ou moins, c'est peut être mieux ) que cela. l'affection, la présence, etc sont peu valorisés
Merci pour ne pas trop me vieillir... c'est gentil. Je commence à faire l'expérience qu'on fait les "personnes âgées" avant moi - à savoir qu'à partir de 50 ans on est "recalé", "déclassé", "exclus"... dans les sociétés occidentales. Rien de nouveau, nous vivons dans une société qui aime le succès, la jeunesse et tout ce qu'elle permet d'espérer pour l'avenir quand bien même nos structures étatiques font tout ce qu'il faut pour étouffer l'énergie, la créativité et l'enthousiasme de la jeunesse selon moi. Nous recevons une éducation sur une gamme d'utilitarisme... notre corps, notre chaire doit servir à quelque chose... envisager que nous soyons simplement capable de penser, d'imaginer, d'inventer et de se relever des erreurs est une aberration dans notre monde... Ton propos est bienveillant, tu me dis que c'est normal de récupérer après tout ça... moi je trouve que je mets tellement de temps pour tout. Surtout pour évoluer psychiquement. Il me semble que cela me prend des décennies alors que les gens "normaux" semblent faire des avancées en quelques mois. C'est un peu lassant tout de même. Mais ma foi, je ne peux guère aller plus vite que ce que ma nature me concède.