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Bienvenue sur SA-tellite

Chers amis et adhérents de SAtedI, voici enfin le PIFA que vous connaissez maintenant aussi sous le nom de "SATELLITE".

Le PIFA (initialement pour "Prevention, Intervention, Formation, Accompagnement" est le site de documentation et d’information de SAtedI avec accès complet aux adhérents et partiel pour les non adhérents.

Actuellement, le Pifa recouvre un classement de documentation de plusieurs catégories en infos pratiques dans une interface simple et claire :

  • Le fonctionnement TED
  • Fiches pratiques
  • Boîte à outils

Il y a aussi l’agenda de l’association et un annuaire de sites web.

D’avance bonne visite.

Ateliers pour Adolescents et Pré-Adolescents

Ateliers pour adolescents et préadolescents avec TEDSDI Action Autisme et TED Haute-Côte-Nord Manicouagan

Un projet d’ateliers pour adolescents avec TEDSDI vient de démarrer officiellement le 20 mai 2005. Notre groupe est composé de 5 adolescents(es) âgés(es) entre 10 et 16 ans. Les ateliers permettront à nos jeunes de démystifier le spectre autistique afin qu’ils comprennent leur fonctionnement mental et le principe d’organisation de leur pensée. Au cours des huit (8) rencontres, les différences entre le mode de fonctionnement TED et neurotypique leur seront précisément expliquées. Ils aborderont aussi les préalables aux habiletés sociales pour comprendre certaines subtilités de la communication, des comportements et de la socialisation. Chaque adolescent devrait être en mesure d’expliquer dans ses propres mots, sa situation aux personnes significatives de son entourage. Mme Brigitte Harrisson anime les ateliers et forme des ressources qui oeuvrent auprès de la clientèle TED dans les régions de la Haute-Côte-Nord et de la Manicouagan. Ces intervenants sont issus des milieux hospitalier, scolaire et de réadaptation : 3 psychologues et 1 travailleur social. Ce projet, subventionné par l’OPHQ (Office des personnes handicapées du Québec), s’échelonne sur deux (2) ans. En 2006-2007, nous visons à développer le volet pour la clientèle de 7 à 10 ans. Toute cette démarche devrait se conclure par la diffusion d’un guide élaborant le mode d’intervention pour pouvoir la transposer à d’autres régions du Québec.

Poème acrostiche avec le nom de SAtedI

Voici un poème acrostiche avec le nom de SAtedI rédigé par Reekach (Autiste de Haut Niveau).

Sur les routes de la vie comme sur les routes de l’exil

Avancer à petit pas ou à pas d’éléphant, parfois à contre-courant

Tous les jours marcher et aller plus loin devant...

Envers et contre tous s’il le faut, mais marcher la tête haute

Dépasser ses propres limites et inviter le monde à marcher avec toi...

Imaginer que l’horizon ne soit plus bornés par les préjugés et les rejets...

Les Français et le Mot Autisme dans les Média.

Il y a apparemment une nouvelle mode dans les médias, ça consiste à traiter d’autiste n’importe qui pour n’importe quelle raison. Une fois ça va, deux, trois fois le ras-le-bol commence à s’installer chez les personnes autistes et les parents qui entendent parler à tort et à travers des autistes et entendre les gens prononcer ce mot dans des contextes franchement inappropriés. Si ce n’était que de la petite insulte... le problème c’est que cet emploi du mot autiste/autisme est utilisé en entretenant des idées totalement fausses sur les personnes autistes.

Exemple sur un blog j’ai trouvé ceci : "D’ailleurs j’ai une grande question : est-ce que vous parlez chez le coiffeur ? Moi je déteste ça, je fais mon autiste : je m’assoie, et je reste sans bouger jusqu’à ce que ça soit fini :-p"

On peut aussi trouver plein de coupures de journaux sur Jean-Pierre Raffarin. Sur le journal L’Humanité : Recherche Raffarin autiste. Sur Libération : Pour menacer un gouvernement Raffarin autiste s’il en est et très fier de cette tactique, faut s’y prendre comme les lycéens et les étudiants l’ont si bien montré.

Sur le site du PS Français : Pour Jean-Christophe Cambadélis, le gouvernement Raffarin est autiste. Il y a aussi sur Le Monde : la CGT et la CFDT avaient qualifié le gouvernement de "borné" et "d’autiste".

Donc non seulement les jeunes médias mais aussi les partis, les syndicats...et qui donc encore ? Donc selon ces personnes les autistes restent toujours sans rien dire ni bouger, sont bornés, ne savent pas parler, thèses maintenues par de nombreux psych... moyenâgeux en tout genre.

Les gens qui emploient ce genre d’expression en rajoutant en plus ce genre d’explications sont de gros ignorants de ce que sont les TEDs et l’autisme. Ce que je trouve grave, c’est que cette mode ne serait présente qu’en France et seulement en France, je n’ai pas relevé cet usage dans les autres pays francophones. Je commence franchement à croire que c’est un problème français.

Pourtant j’aime bien la France, et je continue régulièrement de me rendre à Paris dont j’entends si souvent dire du mal des habitants (à tort). L’année passée j’ai eu la possibilité de me rendre dans le Var, les gens du midi sont réputés spéciaux, chauvins (plus que les autres Français encore) et exagérément exagérateurs, là aussi une fois encore je me suis rendu compte que cela n’était pas le cas.

En fait, je pense que les gens qui emploient si futilement le mot autisme sont en fait très mal à l’aise avec les personnes handicapées et confrontés face à face aux autistes, ils doivent se sentir bien bêtes et ignorants et incapables. Ces gens pourraient pourtant vraiment être en général formidables.

Le problème c’est de se faire entendre de ces gens et de mettre leur nez dans leur ....

(vous avez compris...). Les médias nous aideraient beaucoup en nous permettant de nous exprimer sur ce sujet. Mais avant qu’ils se décident à faire un geste de ce genre, il faudra s’unir pour montrer qu’on existe et que nous sommes nombreux et qu’en conséquence nous pouvons nous aussi avoir un poids décisif et volontaire sur les événements.

Emmanuël/Data

Bilan sur le colloque tenu à Paris le 10 juin 2006 : « Evaluation psychanalytique et outils>

Bilan sur le colloque tenu à Paris le 10 juin 2006 : « Evaluation psychanalytique et outils diagnostiques dans l’autisme »

Amaria Bagdhadli (Médecin du Centre Ressource Autisme de Montpellier) A. Bagdhadli nous a présenté les TED comme des troubles précoces, durables et extensifs, c’est-à-dire qu’ils touchent tout le fonctionnement de la personne (émotionnel, cognitif, linguistique). Elle a souligné l’importance du polymorphisme clinique et la forte diversité des évolutions et se demande dès lors s’il y a un lien entre les entités du spectre. Elle a rappelé l’âge du diagnotic : 3-6 ans, alors que la plupart des parents s’inquiètent avant. Elle rappelle l’importance d’écouter les parents et de travailler en interdisciplinarité. L’examen utilise le CIM 10 et le DSM IV, l’ADI R, l’ADOS G, le CARS. Il comporte un bilan psychologique, (à noter, comme technique d’entretien elle utilise le VINELAND (Vineland Social Maturity Scale) ), un bilan orthophonique (évaluer les compétences formelles expressives et évaluatives, la communication verbale et non verbale) et un bilan sensori-moteur. Il se fait sur deux jours.

Catherine Barthélémy (Professeur, CHU de Tours) C. Barthélémy nous a présenté un travail de recherche qu’on lui a demandé de conduire sur des enfants dans les années 80 et qui a été publié en 1992. Le but était de montrer que les troubles de réciprocités sociales étaient associés à d’autres troubles comme : l’attention, la perception, l’imitation, la motricité... Elle a noté que les troubles changent dans le temps, (imagerie cérébrale à 1, 3 et 6 ans) grâce à la mise en place de la TED : Thérapie d’Echange et du Développement. Les progrès sont plus ou moins rapides. Elle a conclu sur l’extrême diversité des profils.

Marie Christine Laznik (Psychanalyste) M C. Laznik travaille sur des films de bébés autistes. Ces bébés sont filmés avec leurs parents qui cherchent à accrocher le regard. Les réponses se font parfois et ce sont ces moments- là qu’elle cherche à comprendre : un intérêt tout particulier a été porté à la prosodie, les bébés étant sensibles à certaines voix. Même si elle ne croit pas en la responsabilité des parents, elle s’interroge sur les facteurs co-adjuvents.

Fabien Joly (Psychanalyste, psychologue, psychomotricien, coordonateur du CRA de Bourgogne) F. Joly a rappelé l’importance d’adapter les outils anglo-saxons utilisés par A. Bagdhadli au cas par cas (et non l’inverse !). Il a reconnu l’importance du diagnostic : depuis quelques années, sous la pression des parents informés, les psychiatres n’ont plus la possibilité de garder le silence. Il s’agit dès lors de mener une réflexion commune, de donner une carte d’identité aux parents et aux enfants. Le diagnostic est un point de départ. Il doit permettre une réflexion sur les émergences et les transformations de l’autisme. De plus, il faut contribuer à la diffusion du savoir, afin d’intervenir le plus tôt possible. Il faut aussi évaluer les compétences et les prises en charge. Enfin, il faut porter une attention toute particulière au triangle enfant/ parents/ professionnels.

Laurent Danon-Boileau (Psychanalyste au Centre Alfred Binet et chercheur au CNRS) L. Danon-Boileau part de ce qu’il ressent et table sur l’échange et l’objet. En nous faisant part d’exemples concrets de rencontres avec des enfants autistes, il nous a montré comment il hésitait entre une interprétation métaphorique des faits et une lecture concrète rattachée au fonctionnement mental de l’autiste. Son constat : l’enfant est capable d’embrayer quand on accepte de venir sur son terrain.

Mon opinion : Avant tout, il faut noter que pour les psychanalystes, Bettelheim n’est plus d’actualité. Tournons cette page. A. Bagdahdli a mis en lumière sa démarche de médecin, utilisant tous les outils à sa disposition pour cerner la réalité. J’ai apprécié sa volonté de mener un travail fin et interdisciplinaire. C. Barthélémy nous a montré à quel point son travail d’observation était approfondi et complet. Je regrette qu’elle n’ait pas montré la différence entre son approche actuelle et la recherche menée dans les années 8O. Peut-être est-il important de rappeler les évidences. L’approche de M.C. Laznik est légitime. Je suis étonnée qu’on ne cherche que dans la prosodie, la naissance de l’interaction bébé autiste/parents. Dans un des exemples montrés, le bébé qui ne répondait pas était aussi hypersollicité non seulement par la voix : reprise du prénom et insistance pour obtenir une réponse pendant plusieurs minutes mais aussi par les gestes : stimulation sensorielle avec le doigt au niveau du visage. Le bébé réagit plus facilement quand cette surenchère cesse. Dans un autre exemple, le bébé était complètement captivé par la lumière rouge de la caméra. Mais on s’est étonné qu’il ne réponde pas ! Apparemment, l’aspect sensoriel est peu exploité pour comprendre les réactions du bébé. Il me semble qu’on n’aidera les parents à entrer en interaction qu’en apprenant à découvrir le canal de communication de leur enfant ‘(un bébé était particulièrement sensible à la musique, mais cette piste n’a pas été exploitée)... Non, non, tout ne passe pas obligatoirement par la voix ou le regard... Enfin, j’ai apprécié la prudence de L. Danon-Boileau, qui observe, doute, reste au niveau des hypothèses. Cette prudence laisse augurer d’une approche plus juste et plus réaliste que ce que j’ai pu observer jusqu’à ce jour.

Panda