SAtedI

Salut à tous,

Diagnostiqué SA il y a un peu plus d'un an de ça, j'ai depuis passé une année Erasmus qui m'a permis d'échapper au problème des révisions les plus sérieuses.
De retour en France, me voici face à mes partiels, et une question me trotte dans la tête : comment gérer mon temps ?

Je m'explique : en bon SA, j'ai une fâcheuse tendance à ne pas être capable de me mettre au travail avant d'"appréhender" totalement le problème (dans ses moindres détails), et je recherche des moments d' "apnée" lors desquels rien n'existe en dehors de ma tâche. Lors de ces périodes, je suis assez productif, et capable de mémoriser bon nombre de choses (voire énormément en comparaison avec des NTs si je me fie à mes expériences de travail en paires / petits groupes).
Le problème : il m'est difficile de me concentrer, et tant que je n'arrive pas à "rentrer dedans", je reste "totalement en-dehors", ce qui me conduit à procrastiner assez massivement, comme j'ai pu le constater à certaines occasions.
Ce n'est alors que lorsque la menace se fait quasiment "mortelle" que je "rentre" dans le truc ; je parviens donc à réviser le minimum (rien d'autre que mes cours, ce qui peut être embêtant lorsque, comme moi, on étudie les sciences humaines), et à gérer correctement mes partiels. Cela se fait cependant dans la souffrance, et ma réussite tient parfois plus au hasard qu'à mon travail effectif de révisions.

Afin de mieux gérer mes révisions pour mes partiels (qui cette année tombent très tôt, au tout début janvier (so long pour les vacances)), je me suis convaincu de faire un emploi du temps écrit, assez "visuel", lequel trône scotché au mur en face de moi. J'ai en effet cru comprendre que les difficultés en matière d'imagination rendaient difficile la projection dans le futur pour les SA, et j'imagin... enfin je veux bien croire que faire ce planning va me permettre de mieux gérer les choses.
Mais : je suis déjà en retard (et je ne crois pas m'être fixé la barre bien trop haut, mais de toute façon je n'ai plus vraiment le choix), quand bien même j'ai encore "de la marge".

Ma question : quels conseils donneriez-vous à un SA pour mieux gérer son temps et "activer son cerveau autistique" non seulement en situation d'extrême pression mais sur des calendriers plus longs ?
(autre que "louer un coach qui te surveille en permanence et te fout des claques dès que t'en fous pas une")

Une question secondaire : y-a-t-il d'autres SA étudiant les sciences humaines en niveau universitaire ici, et peuvent-ils nous faire part de leurs méthodes de travail ?


Le Schpountz

Le Schpountz

Salut Schpountz.

Pour gérer mon temps je fais des listes sur mon notebook.

Je m'explique : en bon SA, j'ai une fâcheuse tendance à ne pas être capable de me mettre au travail avant d'"appréhender" totalement le problème (dans ses moindres détails), et je recherche des moments d' "apnée" lors desquels rien n'existe en dehors de ma tâche. Lors de ces périodes, je suis assez productif, et capable de mémoriser bon nombre de choses (voire énormément en comparaison avec des NTs si je me fie à mes expériences de travail en paires / petits groupes).
Le problème : il m'est difficile de me concentrer, et tant que je n'arrive pas à "rentrer dedans", je reste "totalement en-dehors", ce qui me conduit à procrastiner assez massivement, comme j'ai pu le constater à certaines occasions.
Ce n'est alors que lorsque la menace se fait quasiment "mortelle" que je "rentre" dans le truc ; je parviens donc à réviser le minimum (rien d'autre que mes cours, ce qui peut être embêtant lorsque, comme moi, on étudie les sciences humaines), et à gérer correctement mes partiels. Cela se fait cependant dans la souffrance, et ma réussite tient parfois plus au hasard qu'à mon travail effectif de révisions.

Je suis comme toi aussi.Ce n'est pas un mal,ceci dit je comprend très bien que ce soit problématique et contraignant.Je ne suis pas en sciences humaines mais en cursus d'expertise comptable.

Ma fois avant de faire un cas pratique,je réfléchis à comment je vais faire,qu'es ce que je vais mobiliser comme connaissances.J'isole chaque question et j'y réponds exclusivement.Moi aussi je doàis appréhender globalement le sujet,me rassurer.

En finance d'entreprise,en comptabilité approfondie,fiscalité,droit des sociétés,informatique de gestion,j'ai du rentrer dedans.Faire des exercices,manger le cours.Peut être que y'a certains points du programme que tu maîtrise davantage que d'autres.

Te stresse et surtout te culpabilise pas à cause de tes difficultés,t'a un trouble neurologique à assumer,faut surtout pas culpabiliser.

Ce matin,je vais faire un cas pratique avancée de contrôle de gestion:y'a des questions que je sais très bien faire,puis d'autres va falloir me casser un peu la tête.

Le Schpountz a écrit :Salut à tous,

Diagnostiqué SA il y a un peu plus d'un an de ça, j'ai depuis passé une année Erasmus qui m'a permis d'échapper au problème des révisions les plus sérieuses.
De retour en France, me voici face à mes partiels, et une question me trotte dans la tête : comment gérer mon temps ?

Je m'explique : en bon SA, j'ai une fâcheuse tendance à ne pas être capable de me mettre au travail avant d'"appréhender" totalement le problème (dans ses moindres détails), et je recherche des moments d' "apnée" lors desquels rien n'existe en dehors de ma tâche. Lors de ces périodes, je suis assez productif, et capable de mémoriser bon nombre de choses (voire énormément en comparaison avec des NTs si je me fie à mes expériences de travail en paires / petits groupes).
Le problème : il m'est difficile de me concentrer, et tant que je n'arrive pas à "rentrer dedans", je reste "totalement en-dehors", ce qui me conduit à procrastiner assez massivement, comme j'ai pu le constater à certaines occasions.
Ce n'est alors que lorsque la menace se fait quasiment "mortelle" que je "rentre" dans le truc ; je parviens donc à réviser le minimum (rien d'autre que mes cours, ce qui peut être embêtant lorsque, comme moi, on étudie les sciences humaines), et à gérer correctement mes partiels. Cela se fait cependant dans la souffrance, et ma réussite tient parfois plus au hasard qu'à mon travail effectif de révisions.

Afin de mieux gérer mes révisions pour mes partiels (qui cette année tombent très tôt, au tout début janvier (so long pour les vacances)), je me suis convaincu de faire un emploi du temps écrit, assez "visuel", lequel trône scotché au mur en face de moi. J'ai en effet cru comprendre que les difficultés en matière d'imagination rendaient difficile la projection dans le futur pour les SA, et j'imagin... enfin je veux bien croire que faire ce planning va me permettre de mieux gérer les choses.
Mais : je suis déjà en retard (et je ne crois pas m'être fixé la barre bien trop haut, mais de toute façon je n'ai plus vraiment le choix), quand bien même j'ai encore "de la marge".

Ma question : quels conseils donneriez-vous à un SA pour mieux gérer son temps et "activer son cerveau autistique" non seulement en situation d'extrême pression mais sur des calendriers plus longs ?
(autre que "louer un coach qui te surveille en permanence et te fout des claques dès que t'en fous pas une")

Une question secondaire : y-a-t-il d'autres SA étudiant les sciences humaines en niveau universitaire ici, et peuvent-ils nous faire part de leurs méthodes de travail ?


Le Schpountz

bienvenue a satedi moi c'est Meriam j'ai vight je suis d'origine tunisienne et j'habite en belgique et aussi je suis autiste asperger et on ma diagnostiquer a 2 ans

Salut à tous, merci pour votre accueil ! Et merci à Updating-Boy pour ses propositions.
Effectivement, peut-être qu'isoler au plus près les éléments à assimiler pourrait faciliter les choses ; je vais tenter de me détacher de ces "vues d'ensemble", qui ont tendance à me faire reculer et donc perdre du temps, il faut vraiment que je dédramatise le travail !

Je suis bien entendu encore intéressé par des conseils ou retours d'expériences de personnes SA dans une situation similaire à la mienne.

Bonjour Le Schpountz.
Moi je ne sais pas, je n'ai jamais tenté d'organiser quoi que ce soit, mais la seule fois où j'ai étudié, c'est quand j'y étais vraiment forcé : je devais faire 80% à l'examen pour passer sur le fil.
Alors j'avais fait un copion. C'est-à-dire que j'ai résumé tout mon cours sur un petit rouleau de papier avec une allumette à chaque bout et un élastique pour maintenir le tout.
Résultat, je connaissais quasi tout et j'ai réussi mon examen avec 82% sans le copion et sans avoir jamais rien foutu de toute l'année.

Je suis persuadé que de lire son cours à haute voix et il entre par les yeux, par la bouche et par les oreilles, et si en plus on l'écrit, il entre doublement par les yeux et aussi par la main (je ne le taperais pas pour éviter de dissiper les données entre mes deux hémisphères via mes deux mains). Il entre donc 5x plus vite qu'en le lisant simplement.
S'astreindre à un résumé permet de ne retenir que les éléments essentiels et à parfaitement fixer son attention puisque ça oblige à tout décoder, donc à totalement appréhender le problème. La relecture et la mise au net apportent évidemment un plus.

Pour les cours que j'ai le mieux réussi, je m'intéressais tellement au sujet que je connaissais parfois la matière avant de commencer l'année et de ce fait les cours n'étaient qu'une révision.
Pour les autres, je me suis toujours contenté d'y assister pour obtenir le strict nécessaire. Mais bon, je n'ai jamais suivi de cours universitaires.

Le Schpountz a écrit :


Je m'explique : en bon SA, j'ai une fâcheuse tendance à ne pas être capable de me mettre au travail avant d'"appréhender" totalement le problème (dans ses moindres détails), et je recherche des moments d' "apnée" lors desquels rien n'existe en dehors de ma tâche. Lors de ces périodes, je suis assez productif, et capable de mémoriser bon nombre de choses (voire énormément en comparaison avec des NTs si je me fie à mes expériences de travail en paires / petits groupes).
Le problème : il m'est difficile de me concentrer, et tant que je n'arrive pas à "rentrer dedans", je reste "totalement en-dehors", ce qui me conduit à procrastiner assez massivement, comme j'ai pu le constater à certaines occasions.
Ce n'est alors que lorsque la menace se fait quasiment "mortelle" que je "rentre" dans le truc ; je parviens donc à réviser le minimum (rien d'autre que mes cours, ce qui peut être embêtant lorsque, comme moi, on étudie les sciences humaines), et à gérer correctement mes partiels. Cela se fait cependant dans la souffrance, et ma réussite tient parfois plus au hasard qu'à mon travail effectif de révisions.

Franchement je ne sais pas si tout cela est du au SA, mais je suis quasi pareil moi aussi.
J'ai toujours donné au profs le minimum qu'ils voulaient pour qu'ils me fichent la paix.
De plus je n'ai jamais fait quelque chose qui me plaisait vraiment, alors je n'ai que peu d'entrain. J'ai fais des études par hasard pour m'occuper, et comme toi c'est au dernier moment que je trouvais la motivation de m'y mettre, et la pendant 4- 5 ou 6 heures d'affilé j'enchainais bien contraint de passer la barre

En tout cas je vois ce que tu veux dire par difficulté de t'y mettre alors qu'on a pas appréhender le problème, c'est tout à fait ça. Le truc c'est que j'allais dans une bibliothèque (ou en tout cas un endroit calme est assez lumineux) pour mettre au travail. De plus ne supportant pas les gens, je devais y aller tôt pour éviter de devoir les supporter, alors au moins ça me poussait à me lever tôt. Le but est ne pas être tenté par autre chose.