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Donner une SECONDE CHANCE ou la SAISIR

Posté : 07 déc. 2010, 14:32
par nana
Bonjour,

Ce récit concerne un entrepreneur et d'anciens prisonniers & la SOCIETE française.


Source:
http://www.france-info.com/chroniques-i ... 1-482.html

France Info – Emission de Lucie MONTCHORI à 6h25 et à 11h20 du lundi au vendredi.

ENTREPRISE: TRISELECT
Directeur: Patrick VANDAME

Localisation: Nord de la France

Initiative Sociale & Solidaire (= citoyenne) de l'ENTREPRENEUR
:

a embauché 3000 personnes (depuis 1994), 3000 ex- prisonniers, qui ont bénéficié de ses services
60% ont retrouvé un travail.

Leur REdonner confiance.

ILLETRISME & Visioconférence : 20% sont illettrés
Avec notamment le Budget Formation de l'antreprise il leur a permis discrètement d'apprendre à lire et à écrire au moyen de la visioconférence.

Motifs de l'action & de la philosophie personnelle de Mr Vandamme.
Citation:
« Rien est foutu dans la vie.
...
Ailleurs on ne vous fait pas confiance mais ici on vous fait confiance; faites un bout de chemin avec nous y a pas de problème... »


DISTINCTION: Trophée National de l'Entreprise Citoyenne.
Classement national: 1ère entreprise dans le traitement des déchets.

Mots clefs:
Entreprise (Usine) citoyenne / Gouvernance = productivité + humain / Compétence:apprendre à lire (=Formation) /Ex-Prisonniers-Employeur.

Nana

FIN.

Re: Donner une SECONDE CHANCE ou la SAISIR

Posté : 08 déc. 2010, 17:27
par meriam
nana a écrit :Bonjour,

Ce récit concerne un entrepreneur et d'anciens prisonniers & la SOCIETE française.


Source:
http://www.france-info.com/chroniques-i ... 1-482.html

France Info – Emission de Lucie MONTCHORI à 6h25 et à 11h20 du lundi au vendredi.

ENTREPRISE: TRISELECT
Directeur: Patrick VANDAME

Localisation: Nord de la France

Initiative Sociale & Solidaire (= citoyenne) de l'ENTREPRENEUR
:

a embauché 3000 personnes (depuis 1994), 3000 ex- prisonniers, qui ont bénéficié de ses services
60% ont retrouvé un travail.

Leur REdonner confiance.

ILLETRISME & Visioconférence : 20% sont illettrés
Avec notamment le Budget Formation de l'antreprise il leur a permis discrètement d'apprendre à lire et à écrire au moyen de la visioconférence.

Motifs de l'action & de la philosophie personnelle de Mr Vandamme.
Citation:
« Rien est foutu dans la vie.
...
Ailleurs on ne vous fait pas confiance mais ici on vous fait confiance; faites un bout de chemin avec nous y a pas de problème... »


DISTINCTION: Trophée National de l'Entreprise Citoyenne.
Classement national: 1ère entreprise dans le traitement des déchets.

Mots clefs:
Entreprise (Usine) citoyenne / Gouvernance = productivité + humain / Compétence:apprendre à lire (=Formation) /Ex-Prisonniers-Employeur.

Nana

FIN.

bonjour je m'appelle meriam dites une question vous parler d'une segonde chance a un prisonnier

Re: Donner une SECONDE CHANCE ou la SAISIR

Posté : 08 déc. 2010, 18:02
par Nouvelle
Pour moi le terme confiance, j'arrive pas le visualiser. Je ne sais pas par la définition du dictionnaire. Il y a quelqu'un sur ce forum qui a une image du terme "confiance" ?

Re: Donner une SECONDE CHANCE ou la SAISIR

Posté : 08 déc. 2010, 19:16
par 0z0ne
Croire en l'honnêteté de quelqu'un ? Ou en n'importe quelle de ses capacités.

Re: Donner une SECONDE CHANCE ou la SAISIR

Posté : 08 déc. 2010, 19:55
par merry
Pour moi avoir confiance en quelqu'un c'est croire ce qu'il dit et fait.

Re: Donner une SECONDE CHANCE ou la SAISIR

Posté : 08 déc. 2010, 23:10
par Lotus
Ça dépendrait du délit que l'ancien bagnard a fait pour se ramasser la-dedans, certains ne méritent même pas une chance, comme les pédophiles, les violeurs, les voleurs a cravates comme Bernie Madoff et Vincent Lacroix ou Earl Jones. Et finallement le genre qui selon moi mériterait simplement d'être éxécutés, les Criminels de Guerres et les salauds du style Paul Bernardo, et Colonel Russel Williams.

Pour ce qui est de jeunes qui avaient vraiment fait des erreurs de jeunesse et veulent vraiment une 2ieme chance, la je crois qu'ils mériteraient une deuxieme chance.

Faut quand même savoir ce que ça implique avant d'accepter ça, ce qui peut souvent dépendre de ce que le délit était...

Re: Donner une SECONDE CHANCE ou la SAISIR

Posté : 09 déc. 2010, 00:29
par 0z0ne
Si les prisonniers savent qu'ils n'auront jamais une chance, pourquoi est-ce qu'ils seraient tentés de rentrer dans le droit chemin ?
Le pardon et la miséricorde ne les sauvent pas seulement eux, ils sont censés sauver aussi leurs juges.

Re: Donner une SECONDE CHANCE ou la SAISIR

Posté : 14 déc. 2010, 02:24
par nana
J'ai écrit:
"Donner une seconde chance OU LA SAISIR" ,

je parlais
a/ en général, en principe.

Dit autrement, si on croit au fonctionnement des institutions de la société, on pense que lorsqu'une personne est condamnée à faire de la prison c'est selon un jugement qui a été rendu en fonction du délit, du crime commis. La condamnation est donc la peine. Etre (1) privé de liberté et être déchu de ses droits civiques est LA PEINE. Si en plus tu es abusé, violé, battu -ce qui est illégal et immoral et illégitime puisque tu as été condamné stricto censu à vivre détenu alors, c'est de la torture.
Lorsque le prisonnier sort après avoir purgé sa peine il doit -en principe- pourvoir réintégrer la société , y viser. Le fait, par exemple, d'être libéré après avoir purgé ta peine mais de ne pas pouvoir trouver un travail parce que l'employeur (lequel a appris que tu étais allé en prison refuse de recevoir ta candidature d'embauche alors c'est comme si LA SOCIETE CIVILE (et non plus pénale) te jugeait et te condamnait une seconde fois pour le même motif. Or, seul un tribunal peut juger. En France, on appelle cela subir UNE DOUBLE PEINE. Ce phénomène est illégitime et illégal.

Bref, comme le dit 0z0ne dans un système inique qui applique la double peine donc qui ne présente aucune éventualité de pouvoir "se racheter" pas d'issue pour celui qui a failli ni pour les autres qui l'ont jugé. Les délinquants ou les criminels agieraient sciemment pour faire le mal, point barre; les juges appliqueraient la peine dans l'esprit de la peine de mort. Bref, ce serait le commencement d'une société anarchique ET de désintégration.

b/ la question de " savoir saisir une seconde chance" qui nous a été donnée est indissociable de "recevoir de l'autre un acte" qui permet de soit racheter sa conduite et sa morale soit de naître à la société en valorisant la vie (humaine).

En vérité, il n'est pas possible de saisir une chance si on ne reconnaît pas que s'en est une. Autrement dit, l'acte de recevoir un acte, une situation donnée comme si c'était une chance est formateur et transforme l'individu.
En clair, une opportunité ne s'affiche pas avec les mots "coucou, ceci est une (seconde) chance! saisissez-la!"
Ne peut en profiter que celui ou celle qui voit, qui sait, qui espère que c'est une chance pour vivre honorablement. Bien sûr, il faut que la proposition qui t'es faite soit dotée de moyens. Oui, saisir une opportunité et la transformer en chance qui marche pour soi est un labeur, une sorte de mécanisme transformateur; donner (à bonne escient) implique que l'autre sache recevoir. C'est un "truc" qui "laboure" autant celui qui donne que celui qui prend; ce, dans l'esprit d'un mieux être.

Réponse à Nouvelle:
As tu écouté l'interview?
As tu entendu quand et comment l'entrepreneur utilise le mot "confiance"? Tu comprendras le sens si tu écoutes l'interview.

Pourquoi ai-je mis cette interview?
Parce qu'il est capital de savoir que dans la société française il y a quelques individus qui agissent avec une conscience morale ou humainement. Quand on est est au bout du tunnel ou au bout du rouleau et qu'on croise un tel individu ou qu'on le recherche activement -comme moi je l'ai fait- ça peut faire toute la différence dans TA vie. Si tu n'y crois pas tu ne tiens pas le coup, tu ne luttes pas pour sur-vivre!
Ce, parallèlement au fait, qu'il y a plein de pourris ou plein de dysfonctionnements dans les institutions qui peuvent à la longue ou potentiellement t'achever. Mets le Journal Télévisé et tu verras de quoi/ de qui je parle.

Peut-être suis-je bête mais j'y crois à l'humanité!
J'ai perdu tant de personnes que j'aimais, de choses qui m'appartenaient, j'ai été et j'ai vu tant de gens se faire insulté, être méprisé, j'ai palpé ce que c'est que de vivre dans un état de folie, j'ai été emmurée dans mes sentiments et j'ai hurlé de déchirement de ne pas pouvoir sortir les mots qui disent de sorte à ce que l'autre m'entende, j'ai été torturée dans mon âme et mentalement mais j'ai lutté jusqu'au désespoir en recherchant une aide, une toute petite aide............!

Aujourd'hui, je dis "Hourra" et je me sens renforcée chaque fois que je connais 1 personne qui comme moi veut et agit pour que ça aille bien pour 1 autre personne.
Plus on est actif dans ce sens et plus le nombre d'entre nous grandit plus le tissu de la société devient régénérant.

nana

Re: Donner une SECONDE CHANCE ou la SAISIR

Posté : 14 déc. 2010, 08:41
par Inconnu992
Si en plus tu es abusé, violé, battu -ce qui est illégal et immoral et illégitime puisque tu as été condamné stricto censu à vivre détenu alors, c'est de la torture.
En tôle,tu n'a pas à te plaindre de ça,tu doit subir,jusqu'a parfois en mourir...
Lorsque le prisonnier sort après avoir purgé sa peine il doit -en principe- pourvoir réintégrer la société , y viser. Le fait, par exemple, d'être libéré après avoir purgé ta peine mais de ne pas pouvoir trouver un travail parce que l'employeur (lequel a appris que tu étais allé en prison refuse de recevoir ta candidature d'embauche alors c'est comme si LA SOCIETE CIVILE (et non plus pénale) te jugeait et te condamnait une seconde fois pour le même motif. Or, seul un tribunal peut juger. En France, on appelle cela subir UNE DOUBLE PEINE. Ce phénomène est illégitime et illégal.
Bah les gens te diront que la liberté des uns s'arrêtent là ou commence celles des autres,donc que c'est parfaitement dans leur droit de refuser d'insérer un criminel de droit commun.

Les gens nadya,n'ont plus le sens de la vie humaine,mais de la vie matérielle et immatérielle.
ref, comme le dit 0z0ne dans un système inique qui applique la double peine donc qui ne présente aucune éventualité de pouvoir "se racheter" pas d'issue pour celui qui a failli ni pour les autres qui l'ont jugé. Les délinquants ou les criminels agieraient sciemment pour faire le mal, point barre; les juges appliqueraient la peine dans l'esprit de la peine de mort. Bref, ce serait le commencement d'une société anarchique ET de désintégration.
Si jamais je suis condamnné même pour un crime que j'ai pas commit,je demanderais au juge de m'exiler.J'irais après dans un autre pays,je ferais autre chose.

Après tout diogène le cynique a été bannis pour avoir falcifié la monnaie,en humble perspecteur des impôts.

Dingue qu'avec les possibilités d'aujourd'hui,on se refuse le droit à l'exil.
En vérité, il n'est pas possible de saisir une chance si on ne reconnaît pas que s'en est une. Autrement dit, l'acte de recevoir un acte, une situation donnée comme si c'était une chance est formateur et transforme l'individu.
En clair, une opportunité ne s'affiche pas avec les mots "coucou, ceci est une (seconde) chance! saisissez-la!"
Elle renvoit à l'individu en question un désaroi profon:comment faire si on lui dit rien.Si il demande on ne lui ferer que le renvoyer à sa propre personne.

Nadya je crois que tu as souligné quelque chose que tony a plus ou moins,en son temps mis en lumière:le refus de la société française d'endosser une responsabilité collective.

J'ai perdu tant de personnes que j'aimais, de choses qui m'appartenaient, j'ai été et j'ai vu tant de gens se faire insulté, être méprisé, j'ai palpé ce que c'est que de vivre dans un état de folie, j'ai été emmurée dans mes sentiments et j'ai hurlé de déchirement de ne pas pouvoir sortir les mots qui disent de sorte à ce que l'autre m'entende, j'ai été torturée dans mon âme et mentalement mais j'ai lutté jusqu'au désespoir en recherchant une aide, une toute petite aide............!
Les autres ne considèrent pas ca comme torture mais comme normal:c'est pour eux normal de se trorture soi même pour s'aliégner sur la société existante;tant pis si tes valeurs,tes croyances,tes aspirations,ne sont pas compatibles,tu doit te soumettre au choix de société décidé:consommer,travailler,faire des enfants,être sexy,ect....

Ca me touche ce que t'écrit.Y'a un semblant d'humanité dans le vaste monde consumeriste & financier. :wink:

Re: Donner une SECONDE CHANCE ou la SAISIR

Posté : 14 déc. 2010, 10:46
par 0z0ne
J'avais réagi sans écouter l'interview. :oops:

Il est évident que ce chef d'entreprise n'aurait jamais pu se lancer là-dedans sans son vécu, sans un grand sens de sa responsabilité vis-à-vis de la société humaine.
nana a écrit :Si en plus tu es abusé, violé, battu -ce qui est illégal et immoral et illégitime puisque tu as été condamné stricto censu à vivre détenu alors, c'est de la torture.
J'ai connu ça (pas personnellement, mais j'en ai été témoin). C'est relativement rarement le fait des gardiens (les matons). Il y a bien-sûr des moutons noirs aux chemises brunes (j'en ai été témoin aussi) parmi les gardiens, mais j'ai été confronté en plus grande majorité à des gardiens issus du monde rural (et c'est triste à dire : grâce à la précarité de leur situation sociale) contraints de trouver un deuxième emploi pour survivre, mieux assurer leur retraite. Ces gens-là sont d'une grande humanité et il y a trente ans ils étaient à eux-seuls la seule humanité du monde carcéral.
J'ai donc été le témoin d'agressions, de seconds jugements par des détenus eux-mêmes, entre eux, à cause d'un code de l'honneur imbécile, principalement à l'égard des détenus pour faits de mœurs (les pointeurs). Les violents étaient les agresseurs capables parfois de viol, de se mettre en position de bourreau et de coupable au même titre que ceux qu'ils jugeaient. Les autres se taisaient à cause d'une autre part de ce code de l'honneur imbécile : la loi du silence.
J'ai pu réagir, aller chercher un gardien, lorsque j'ai été le témoin direct d'un viol à l'égard d'un jeune homme condamné pour avoir fait l'amour à une fille de son âge mental.
Mais je regrette de n'avoir rien pu faire lorsqu'un compagnon de cellule se vantait d'avoir torturé une victime homosexuelle sans avoir été condamné pour ça.
Il faut bien admettre que ce genre de choses démontre avant tout une crétinerie avancée de la part des bourreaux.

L'entrepreneur interviewé parlait de son devoir de formation à l'égard notamment des analphabètes. Bien que des initiatives pilotes existaient en prison, il est extrêmement regrettable que ce n'était pas systématisé. Encore que personnellement, j'ai eu la chance de travailler en cuisine et en menuiserie, que ça m'a énormément appris, mais c'était un choix personnel. Et ça m'a permis d'obtenir du travail plus tard.

L'initiative de la justice belge après la prison, si on avait été accepté pour une libération conditionnelle, consistait à nous faire passer devant une assistante de probation totalement dépassée par l'ampleur de la tâche. Une fois par mois, je m'entendais demander si ça allait, si j'avais toujours un emploi. Et si ça n'avait pas été le cas, elle n'aurait rien pu faire par manque de moyens. Et bien-sûr ces convocations avaient toujours lieu durant mes horaires de travail.

L'interviewé parle de 60% de réussite de réinsertion dans une autre entreprise grâce à ce début de réinsertion chez lui. Ça laisse 40% de ratés, mais combien pour ceux qui n'ont pas eu la chance de passer par lui ? Là, je crois que le pourcentage ne doit pas être très éloigné de 90%. Ça démontre la quasi totale inutilité sociale du monde carcéral, de la peine.
D'autant que j'ai rencontré dans un fourgon cellulaire un grand bandit. Il disait que vu la lourdeur de ses condamnations, sa seule (seconde) chance serait de s'évader, de faire un coup qui lui permette de se mettre à l'abri de la justice. Là, la preuve est faite que la peine carcérale est le moteur de la délinquance et du crime, car combien réussissent effectivement ce type de salut et sans dommages collatéraux ? 0% sans doute.

OK, mon expérience date un peu, mais 30 ans ce n'est pas beaucoup si la justice n'a toujours pas intégré le pardon dont on lui parle depuis les évangiles. L'application de la peine de mort est bien la preuve que la peine est toujours basée sur l'ancien testament : œil pour œil…

Au delà de ce problème particulier de la justice, la seconde chance est un problème beaucoup plus vaste de nos sociétés : quid des réfugiés de tous types qui affluent de partout, de toutes les discriminations qui vont bien au-delà d'une quelconque culpabilité de départ ?

Je crois que chacun dans une relation de travail, employeurs et employés, devraient considérer leurs rapports comme une collaboration, non seulement pour l'entreprise commune, mais aussi pour l'élaboration de la société dans son ensemble.
Il y a encore un sacré boulot à accomplir.