SUJET: Société Française + Théorie qui aide à avancer.
Bonjour Toni,
Le 28 oct , tu écrivais cela :
"Il me semble que nous sommes un pays bloqué qui est en roue libre et rempli d'hypocrisie."
Oui, c'est vrai. Dans le dernier débat politique à la télé que j'ai entendu il était reconnu que la France est déclassée et qu'il faudrait lutter contre, ensemble (parole d'homme politique), cette régression.
C'est vrai aussi qu'on ne parle pas publiquement du fait que le caractère national est
rongé par
l'hypocrisie. En tout cas, les étrangers, eux, le disent ouvertement: "Les français? des hypocrites! La France? un beau pays!"
Moi, je dirais que le moule français est imprégné de quelque chose qui fait que le français qui grandit dans la société apprend en priorité à dissimuler, qu'il cache par réflexe, qu'il enterre ses faiblesses; tout ça DE PEUR QUE.
*Bref, nous sommes un peuple qui est moulu dans un sentiment de ...
Peur et qui
agit faussement une fois en société.
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[CE DEVELOPPEMENT EST LA VERSION LONGUE VOUS (sauf toi toni, stp,) POUVEZ NE PAS LE LIRE ET CONTINUER AVEC CE QUI SUIT = VERSION COURTE].
Aie, je suis allée trop loin dirons certains. Oui, vous avez raison.
Beaucoup de français sont relativement "libres" dans leur tête, ont du cœur suffisamment et ont prises sur le réel: heureusement pour la société et pour eux et leur entourage! C'est tant mieux aussi si ceux qui nous gouvernent font partie de ceux là.
En revanche , beaucoup de français ont été saisi en grandissant par un, des évènements qui les ont "shocké" durablement et dont ils n'ont pas su parler -soit parce qu'on ne les écoutait pas soit parce que leur "problème" était tabou , soit parce que eux-même (avec leur problème) étaient
invisible...Plus tard, ils ont appris à vivre avec, en cachant sous une carapace l'être qu'ils auraient pu être vraiment et les difficultés réelles qu'ils rencontraient à être un autre. Oui, dans quelques familles et dans les lieux d'enseignements, il est complètement possible d'évoluer en étant pas soi-même et de jouer un rôle sans jamais être "découvert"! (découvert, ici, = aidé). Difficile de centrer son énergie pour jouer un rôle ou de la consacrer à se couvrir des autres et de demeurer disponible mentalement ou de centrer son énergie pour , réfléchir, apprendre.
Concrètement ce phénomène se traduit aussi par plus de mensonges, plus de mécanismes d'auto-défense qui ont été
érigé en système au fil des ans. Et oui, on finit par y croire soi même (par être dupe).
Au final, ces personnes-là (nous?)
- ne savent plus pourquoi elles souffrent tout en continuant de dys-fonctionner.
- sont décrochées du réel et sont meurtries de ne pas savoir agir sur leur monde
- éprouvent des sentiments qui sont plutôt adverses (causant de la dys-harmonie).
*A propos d'avoir peur:
il est "normal" d'avoir peur. Cela est inhérent au métabolisme animal (=humain). Vivre en société, consiste notamment à apprivoiser LA PEUR.
Sans vouloir ouvrir un débat, je dirais que si au mot (et à la réalité qu'est la) SOCIETE est associé le mot et la réalité PEUR alors on peut penser qu'il y a PROBLEME.
Autre chose:
Avoir peur en tant que réflexe suite à un évènement ponctuel et rare est salvateur.
Avoir peur en permanence est destructeur.
Ce qui est
perverse dans le mécanisme de la peur non "naturelle" (2ème cas) c'est qu'elle n'est pas identifiable. Autrement dit, celui qui a peur en permanence ne sait même pas qu'il est guidé par de la peur quand il parle de, quand il pense comme ça, quand il agit, quand il réagit comme ça,
systématiquement.
Autre remarque que je ne développerai pas: la peur et le mensonge sont imbriqués.
Si fortement qu'ils forment un "cluster" (bloc rigide) qui est très dur à défaire.
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[RETOUR A LA VERSION COURTE]
Bien, à quoi sert ce topos?
[Certains ont mis au jour une théorie qui diffère et qui explique mieux leur parcourt de vie et leur croyances].
L'essentiel étant d'avoir la démarche de faire un bilan utile(, d'établir une théorie). Pourquoi?
A (pour) faire face!
Ce que l'on a constaté et ce que l'on pense amène à vouloir dépasser ce "bourbier". Oui, parce qu'on vaut mieux que ça!
Dis autrement, si tu as un problème qui se traduit par du mal à vivre et que tu penses que ça s'inscrit dans ce cadre (ou un autre déterminé), ou qu'on t'a amené à penser que c'était le cas et que tu es d'accord, la logique serait que
tu mobilises tes forces et tes connaissances pour inverser la tendance..
Appliqué à la théorie de la France et toi, et moi ça donne:
mon pays est "décadent" , les gens que je côtoie (et peut-être moi) sont imprégnés d'un phénomène qui aveugle, qui dissocie du réel et dont nous souffrons parce que nous n'arrivons ni à entrer en rapport avec les choses qui arrivent ni nous avançons dans la société.
REPONSES:
Option 1: râler à ce propos; critiquer sans faire de proposition constructive; "diagnostiquer" à l'infini ce qui ne fonctionne pas, pourquoi c'est nul, ici etc.
Option 2: puisqu'on sait à présent qu'il y a mal, tenter d'
agir à son niveau.
Agir pour soi= voir comment on agit (de manière systématique), comment on se comporte et se demander si ça correspond à ce qu'on pense ou à ce qu'on dit être. Si ça n'est pas le cas,
questionner la dichotomie. (Ne surtout pas rendre les autres responsables, c'est un point mort pour changer ou voir clair).
Agir dans son milieu= se choisir un
"allié" qui a les qualités qu'on recherche ou qui est ouvert ou aidant ou compétent et qui pourrait nous aider à voir plus clair et à progresser dans un chemin qui nous est encore inconnu.
Agir pour le monde= ''traiter son voisin comme on aimerait être traité soit même" après s'être assuré que ce voisin n'est pas ce qu'on qualifierait de non-bénéfique pour soi (dangereux, méchant, qui nous rendrait "fou" etc.). Bref, appliquer cet adage quand l'autre est identifiable comme ne tirant pas directement profit de notre "propreté" mentale.
Exemple, si tu croises quelqu'un à 1h du mat qui te demande du feu, réfléchis à 2 fois avant de le traiter comme tu aimerais être traité ç-à-d avant de lui donner du feu. Parfois, il vaut mieux répondre même si tu as du feu, "désolé, je ne fume pas" et tracer sa route (= s'éloigner vite).
En résumé, ce que je te dis, Toni, c'est de commencer à agir pour ton mieux-être à partir de cette connaissance attristante que tu as de la société française .
Tire partie de ce savoir en traçant tes objectifs :
"je ne veux pas de ceci que je rencontre pléthore, je veux ceci; je n'aime pas cette attitude qui me bousille] , je veux celle-ci PUIS tu appliques (avec l'aide d'1 personne bienveillante ) à pratiquer cette route de préférences que tu as tracé pour toi, pour vivre mieux y compris en société. Attention, il faut que cela reste réaliste (accommodable à tes dispositions/capacités réelles/compétences à acquérir) & aux caractéristiques majeures de nos sociétés au XXI ème siècle.
C'est faisable. Dur mais faisable.
La France, n'est ni le Tchad, ni la Corée du Nord.
Tu peux encore y aménager un micro-monde (le tien) et y être heureux. S'il s'avère après étude que c'est incompatible, tu as la chance de vivre à l'heure européenne et de développer les moyens d'émigrer en Europe, là où le caractère national te conviendrait.
Si tu t'allies à 1 ou 2 personnes qui pensent pareillement fondamentalement, qui génèrent des valeurs constructives et qu'ensemble vous agissez pour cela , ça ira. Vivre sera plus agréable à vivre, tu te sentiras encouragé.
Il est difficile de croire que sur 70 millions de français, tu ne trouveras pas 1 ou 2 personnes pour fonder une base ( la base toni-esque)!
Je n'ai pas besoin de te rappeler que tu es un résistant, sois-le d'une manière efficace et qui serve à ce que tu vives mieux, Toni! (Deviens pragmatique!)
Vivre heureux dans la société en étant soi est le meilleur moyen d'affirmer sa dissidence. En effet, définis un modèle (toni-esque) qui sera pro-vie en étant vivant, il génèrera une certaine réussite. C'est comme ça , que l'on essaime dans la société, Toni, le sais tu? A long terme, en faisant des "adeptes", la société française devra compter sur un contre-modèle (fondé sur le tien) qui s'agrandira en nombre et en importance.
Je viens de définir, mine de rien, ce qu'est une unité
familiale, une communauté de vie.
Bonne journée,
nana
PS: (Je me prépare à aller déménager).
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