mercredi 12 janvier 2011 - 05:39
Un adolescent autiste maltraité dans son collège, en Haute-Vienne
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Les auteurs de l'agression lui ont versé le contenu d'une poubelle sur la tête, l'ont filmé et ont diffusé la vidéo sur le réseau social Facebook.
Une enquête pour violences aggravées, commises au collège de Nantiat est ouverte par la gendarmerie.
Lundi après-midi, un adolescent autiste de 15 ans aurait été pris à partie dans les toilettes du collège de Nantiat.
Plusieurs élèves auraient bousculé le jeune homme, vraisemblablement dans ce qui était au départ un simple jeu. Mais ils lui ont ensuite versé le contenu d’une poubelle sur la tête tout en filmant la scène.
Une jeune fille de l’établissement a ensuite diffusé la vidéo sur le réseau social Facebook.
Contactée par téléphone, la mère de l’enfant nous a annoncé hier soir qu’elle allait porter plainte dès aujourd’hui à la brigade de gendarmerie.
« Ce sont des faits très graves, s’est-elle indignée. Ce qu’ils ont fait est insultant, humiliant. »
Mais la mère, en l’absence d’une enquête complète sur ces faits, tente d’être la plus lucide et objective possible :
« Parfois, les adolescents sont méchants entre eux et ne se rendent pas compte de la portée de leurs actes. Pour le moment, je n’ai pas connaissance de l’intégralité des faits. Une vidéo a effectivement été diffusée sur Facebook et plein de gens l’ont vue lundi soir.
Que mon enfant soit handicapé ou pas, ces faits que l’on m’a rapportés, sont extrêmement graves. Au départ, peut être ne voulaient-ils pas lui nuire volontairement. Je ne veux pas minimiser, mais j’attends qu’une enquête soit conduite pour tirer les choses au clair. »
La gendarmerie a d’ores et déjà récupéré la vidéo, désormais absente du Web et aurait déjà identifié les trois auteurs, scolarisés en 3e.
Le procureur de Limoges, saisi des faits, a indiqué que les violences en milieu scolaire constituaient un délit avec cette circonstance aggravante que les faits ont été commis sur un enfant souffrant d’un handicap.
Un second délit peut leur être reproché : la diffusion sur le Net de la vidéo.
Franck Lagier
franck.lagier@centrefrance.com