Je te dis pas le marché à viandes. Tu entres dans un hangar où il y a des étals recouverts de masses noires. Ce sont les mouches, en dessous il y a la viande. C'est pour ça que tous les plats sont bouillis. Ne vas pas t'imaginer pouvoir manger un carpaccio.
M'enfin, c'était il y a 30 ans.
C'était un voyage à l'aventure, on a pris les bus et les taxis locaux (tu commences par discuter du prix, il n'y a pas de compteur, et tu ne t'étonnes pas si en cours de route, le taxi prend d'autres voyageurs, il n'y a pas de ligne droite, soit pas pressé d'arriver à l'aéroport, ne t'étonne pas de l'odeur du coffre à la frontière quand il vient de passer une cargaison de shit), on a pris les p'tits hôtels et les campings (parfois sauvage sur la plage).
Ne dis à aucun vendeur que tu as déjà tout ce qu'il te faut de H : mon frère a assisté à l'arrestation dans un camping de deux Américains qui avaient été dénoncés. Ils n'ont pas réapparu, mais leur tente est restée là des jours.
On avait pris l'option de voyager avec des Marocains locaux : pratique pour tous les marchandages, tu ne te fais truander qu'une seule fois par tes compagnons, c'est moins démoralisant, c'est de bonne guerre, il faut qu'ils (sur)vivent. Quand tu les quittes, ils refusent tes cadeaux : ils t'ont déjà pris le nécessaire.

Tu peux prendre des photos incroyables, tu n'auras pas assez de place pour stocker tous tes souvenirs des paysages et des gens souriants.
Par contre, les nanas doivent rester couvertes ou elles se feront pincer les fesses sans arrêt.
Et ne t'encombre pas d'un rasoir, fais-toi raser, participe à l'économie locale.