Même s'il y a là-dedans une part de propagande immédiate pour l'intervention à venir, c'était le discours de Sarkozy aujourd'hui : il y a eu trop d'abandons de la démocratie au nom de la stabilité (du Moyen-Orient).emmanuel a écrit :réellement aider les Lybiens à en finir avec ce régime et arrêter de se compromettre avec cet "encombrant ami"
Il y a autre chose aussi, en Tunisie et en Égypte la population a démontré qu'elle n'allait pas automatiquement vers l'islamisme. Je voyais encore un reportage à propos d'Al-Jazeera et la Turquie, la population des pays arabes peut voir depuis quelques temps qu'une démocratie, même avec un gouvernement islamiste à sa tête, est possible, que son adhésion difficile à l’Europe continue d'être envisagée, que les efforts sociaux et économiques portent leurs fruits.
Il y a de grandes chances que l'image que les pays arabes reçoivent de cette Turquie les mènent dans le sens de ces révolutions. Et si c'est avec une arrière pensée économique, elle est partagée par tous, de part et d'autre de la Méditerranée.
Le Maghreb, ce n'est pas seulement des matières premières minérales, c'est aussi de la main d'œuvre, c'est la mondialisation au plus proche de l'Europe. Avec la démocratie, la montée économique de ces pays, on peut espérer que leur pouvoir d'achat montera, ce qui est bon pour le capital. Or si le pouvoir d'achat montait, ce serait grâce à des acquits sociaux qui rendraient la main d'œuvre moins concurrentielle vis-à-vis de l'Europe. Même les forces syndicales européennes ont tout intérêt à ce que les révolutions des pays arabes se déroulent au mieux.