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Publié : 10 juil. 2008, 23:43
par Noémie
1) Si ma fille est très fatiguée, le cycle de questions-réponses engendre beaucoup d'anxiété. Alors, nous fermons cette fenêtre pour y revenir plus tard.
2) Si je suis moi-même fatiguée et que je ne peux pas m'adapter à la précision et au mode pensée de ma fille; je ferme la fenêtre pour y revenir à un autre moment.
3) Si nous sommes disposées l'une et l'autre à discuter sur un sujet qu'elle veut approfondir; nous procédons. L'inverse s'applique aussi.
4) Si je n'ai pas les connaissances nécessaires pour répondre ou que le point 2 s'applique; elle a toujours le loisir de trouver des ressources fiables pour répondre à ses questions.
Je sais qu'il peut arriver aux êtres humains (autant aux personnes avec TSA et aux NTs) de vouloir clore un sujet. Voici trois raisons totalement humaines, c’est-à-dire qui peuvent autant s’appliquer aux personnes avec TED qu’aux NTs:

1) Parce que la personne n'a plus rien à dire.
2) Parce que la personne a des préoccupations sur d’autres affaires importantes.
3) Parce que la personne est fatiguée

Je connais une raison qui peut être typiquement en lien avec le Trouble du Spectre Autistique et une qui s’applique plus fréquemment chez les NTs que chez les personnes avec TED. Il m’arrive de vouloir cesser une discussion lorsqu’un NT me parle sans arrêt d’un même sujet de façon émotive du fait que j’ai trop d’émotions à décoder chez l’autre et cela me demande beaucoup d’efforts. Cela m'a fait remarquer que cela n’arrive pas seulement aux personnes avec TSA de parler d’un même sujet ; je crois que cela est très humain, mais ce n’est pas le même déclencheur chez un TED que chez un NT. La raison habituelle pour laquelle un NT va parler d’un même sujet est qu’il a beaucoup de sentiments à exprimer et celle pour un TED est parce qu’il a de nombreux détails à ajouter. Je pense que cela peut aussi très bien expliquer ce qui peut amener un TED et un NT à parler beaucoup à certains moments. Cela m’amène à dire la cause qui s’applique fréquemment aux NTs de vouloir clore une discussion ; c’est parce que cela leur demande beaucoup d’efforts à capter de nombreux détails donnés par une personne avec TSA.


Noémie

Publié : 10 juil. 2008, 23:51
par Noémie
En imaginant que mon fonctionnement est majoritaire et que le monde est constitué minoritairement de NTs, je remarque que si j'étais une mère d'un enfant NT et s'il me posait beaucoup de questions globales dans le but d'avoir des explications plus générales, cela va me demander autant d'effort qu'un NT à répondre à mes nombreuses questions précises.


Noémie

Publié : 17 sept. 2009, 02:44
par Noémie
Comme autre solution pour trouver des réponses, j'ai la possibilité d'aller chercher à l'intérieur de moi. Pour y parvenir, je cherche autant sur mon plan cognitif que sur le plan affectif. Cela peut me permettre de trouver des réponses à mes questions par moi-même. Il m'arrive souvent de le faire inconciemment et cela m'aide. J'arrive à être assez certaine sans l'être complètement de mes réponses, c'est-à-dire que je ne suis pas sûre à 100%, mais à peu près à 85%. Je me réserve toujours des petits doute parce qu'être trop sûr de soi n'est pas mieux que de ne pas l'être assez. Donc, quand j'ai des doutes, il m'arrive d'avoir besoin de vérifier à l'extérieur après avoir regardé à l'intérieur.




Noémie

Publié : 24 juin 2010, 17:01
par Noémie
Bonjour aux autistes participant au Forum Planète Québec,

Après vous avoir demandé si vous posez beaucoup de questions, j'aimerais savoir si vous prenez les êtres humains comme des machines à répondre.

Moi, dans mes rapports anornaux avec les gens, c'est de prendre les êtres humains comme des bases de données qui peuvent répondre à mes questions.

Théoriquement, je comprends que les humains ne sont pas des sources à répondre à mes questions. En pratique, je ne l'ai pas intégré complètement car même si je le sais en théorie, il m'arrive encore d'harceler les gens de questions.

Par exemple, je me remets beaucoup en question sur moi-même et ma façon d'être et je perçois encore les gens comme des bases données pouvant répondre à ma remise en question.

Comme autre exemple, je prenais aussi les humains comme tant des sources pouvant répondre à mes questions scientifiques ou sur des sujets qui me passionnent comme la musique, la psychologie, et les sports. Maintenant, j'ai pris l'habitude de faire des recherches sur Internet sur ces sujets. De plus, pour mon intérêt sur la musique, j'écoute beaucoup la radio et l'écoutant, cela répond à mes questions sur la vie des chanteurs et sur leurs succès. Je me rappelle que dans le passé, le fait d'être une personne qui pose beaucoup sur beaucoup de sujets qui m'intéressent m'amenaient à éprouver le malaise d'en construire des échanges avec les être humains. J'avais peur d'harceler les gens de questions sur des sujets et que cela leur amène à éprouver le malaise de construire des échanges avec moi, même si j'avais un intérêt commun avec quelqu'un. Par exemple, j'aime beaucoup parler de la musique populaire et cela m'amène à être ouverte aux goûts musicaux des gens de mon entourage. Si j'avais un NT qui a cet intérêt commun avec moi, j'étais souvent dans l'idée qu'il/elle avait le malaise de me partager ses goûts musicaux avec moi par peur que je l'harcèle de questions à ce sujet.



J'ai quelques questions pour les autistes du forum Planète Québec:

1) Êtes-vous des machines à poser des question?
2) Si oui, prenez-vous les êtres humains comme des machines à répondre aux questions?



Noémie