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Enko présentation

Publié : 05 févr. 2018, 01:27
par Enko
Bonjour à tous,

Enko, 27 ans et je suis en couple depuis un peu plus d'un an. Je suis boulangère et j'adore la vie! Même si je ne sais comment faire pour vivre..

Je ne sais pas trop par où commencer..

Depuis toujours, je me sens complètement différente, en commençant par ma famille. Quand je passais mon temps dans les livres (si je n'avais plus rien à lire, je lisais le dictionnaire), eux se moquaient de moi en se demandant à quoi ça allait me servir (l'encouragement familiale puissance mille!).

On me trouve bizarre, même ma compagne me le dit et que c'est pour ça qu'elle m'aime :roll: Heureusement que je sens ses sentiments sincères! ^^

Je n'ai pas d'ami.e.s, je ne suis pas douée dans les relations humaines. J'ai d'ailleurs dû récemment changer d'atelier car je n'arrivais pas à m'intégrer (11 ouvriers + perso. admin. + meuniers), bcp trop de gens avec qui intéragir et s'adapter. Je ne suis pas capable de tenir une conversation et le téléphone, c'est encore pire! Et dans ce nouvel atelier, j'ai enfin pu créer ma routine et mon organisation.

La seule choses dont je sais parler sans problème, c'est de pains et des camps de la mort (glauque..je sais..).. mais qui se trouve passionner par ce genre de choses?!

Le monde extérieur m'épuise. Plus vite je rentre dans ma bulle près de mon chat, mieux je me sens. Je passe tellement de temps à ranger et nettoyer ce cocon que j'ai du mal à me poser, tout ça pour m'y sentir bien.

Je fais "genre" devant les autres: "ouais! La routine, c'est ça qui nous tue!" Alors qu'en vrai, rentrer et faire les mêmes choses tous les jours, j'adorerais..

Une imagination débordante. Pas besoins de télé réalité pour moi: dans un bar ou un resto, face aux clients, je leur imagine mille et une vies!

Bref...s'il n'y avait que ça..

Je n'ose pas faire le 1er pas vers un spécialiste car: "après maintes recherches de mon côté, j'en suis venue à la conclusion que j'ai bcp de point commun avec un asperger"... Je trouve cela légèrement prétentieux de ma part... puis j'ai l'impression que ce syndrôme est bcp (trop?) à la mode..

Je ne cherche pas des réponses ici..mais peut être des affirmations sur le fait que j'ai peut-être raison de m'inquiéter.. je sais que l'état dans lequel je me sens depuis toujours, n'est plus vivable encore très longtemps..

Merci de m'avoir lue,

À bientôt!

Enko

Re: Enko présentation

Publié : 05 févr. 2018, 14:27
par manu
Bonjour, et bienvenue.

Boris Cyrulink, super psy qui a vécu le drâme de la déportation à sa façon, explique qu'avant le journal d'Anne Frank, et le documentaire Shoa, c'était un sujet impensable, incommpréhensible par le "commun des mortels".
C'est très important, ça veux dire que l'invisible pour les autres, l'inconnu, incompréhensible, tout ce qui n'existe pas encore dans la conscience collective, tout cela n'est pas communicable ... exactement comme la situation dans laquelle tu te trouve!

Je ne sais pas dans quel mesure ça peut être mieux compris par ici, mais c'est utile de se dire comme tu viens de le faire, et de se donner le droit de dire ce qu'on a d'atypique.
Puisque ton amie aime ta singularité, ou plutôt qu'elle t'aime tel que tu est, c'est déjà un chouette support pour se donner le droit a être tel que tu es. (j'ai connue ça il y a longtemps, une amie qui me disait la même chose, et je n'avais pas encore fait assez de boulot sur moi pour comprendre que c'était un super porte d'entrée pour apprendre a s'accepter tel qu'on est, et par là a s'aimer)

L'envie et la crainte de la routine aussi je connais, un besoin de sécurité qui s'oppose à l'envie de vivre ... avec les autres.
Deux choses aussi fortes et intense que contradictoires. Alors ça fait le yoyo, entre les moments régressifs hors monde et les moments de confrontation quant on va bien.

Oui le syndrome d'asperger est parfois utilisé pour faire bien, mais seulement par ceux qui n'y ont rien compris.
Ca ne peut pas être prétentieux, ni rabaissant, c'est une singularité qui crée des difficultés de vie.

Le diagnostique se fait sur les difficultés, pas sur les capacités, c'est une notion médicale, et pour avancer dans cette voie, si jamais tu décide de suivre cette piste, il faut s'adresser au CRA le plus proche.
Ou peut être le CMP le plus proche pour commencer, en leur expliquant. C'est aléatoire quant aux compétences relative à l'autisme, alors il ne faut pas hésiter a changer d'interlocuteur jusqu'à en trouver un avec qui sa passer bien.

A bientot

Re: Enko présentation

Publié : 05 févr. 2018, 16:33
par Enko
Je te remercie!

Je tiens à m'excuser de ce texte très peu construit.. c'était pourtant clair dans ma tête..

Boris Cyrulink, j'ai lu ses travaux sur la résilience! Super intéressant! Ça aussi c'est quelque chose qui m'intrigue chez moi... mon rapport au deuil et mon incompréhension sur ceux qui on du mal à s'en relever.

J'ai, en effet, bien conscience de cette chance de l'avoir dans ma vie et sa façon de me garder les pieds sur terre. Puis sa façon de me porter quand, socialement, je perds les pédales.

Je suis belge, si j'arrive à faire le pas vers des professionnels, je ne suis pas sûre que ce soit le même cheminement :?: je vais me renseigner. Pour avoir déjà été voir des psy, je sais qu'ils ne nous correspo dent pas toujours et que ce cheminement.peit être long..

Merci d'avoir prit le temps de me répondre!

À bientôt

Re: Enko présentation

Publié : 07 févr. 2018, 09:56
par manu
C'était très claire, pas de soucis.

Pour le rapport au deuil tu peu explorer le sujet de l'hospitalisme, c'est un sujet annexe, rattaché ou pas a l'autisme suivant les écoles.

Enfin il y a beaucoup de belges ici, les réponses arriveront sûrement bientôt.

Au plaisir.

Re: Enko présentation

Publié : 31 mars 2018, 20:59
par dorry
:bienvenue: sur Satedi Enko